Concours national de la Résistance et de la Déportation : 250 Malgrangiens à l’appe

L’ensemble scolaire de la Malgrange a participé au Concours national de la Résistance et de la Déportation (CNRD), ouvert aux collégiens de 3e  et aux lycéens en France et à l’étranger. Le CNRD, concours scolaire, s’appuie sur l’enseignement de l’histoire, de l’histoire des mémoires, de la Résistance et de la Déportation.                                                                                                                                 

Le collège-lycée de la Malgrange totalise 250 élèves volontaires des classes de 3 e et terminales.

Il s’inscrit dans une démarche d’éducation à la citoyenneté et est une composante essentielle du parcours citoyen de l’élève perpétuant ainsi la mémoire de la Résistance et de la Déportation pour leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui. Les élèves doivent rédiger un devoir individuel en classe, portant sur un sujet académique. (devoir de 3 heures pour les lycéens et de 2 heures pour les Collégiens).

Chaque année, le thème défini, fait l’objet d’un véritable travail interdisciplinaire. Le thème de l’édition 2021-2022 porte sur « La fin de la guerre. Les opérations, les répressions, les déportations et la fin du IIIe Reich (1944-1945) ». Un jury académique a désigné le meilleur travail pour chaque catégorie.

Puis, durant l’été, ces travaux seront regroupés et examinés par un jury national. Ce jury établira un palmarès national au début du premier trimestre 2022-2023.

Pour cette année, une belle participation. Le collège-lycée de la Malgrange totalise 250 élèves volontaires des classes de 3e  et terminales.

L’établissement vient d’obtenir un beau succès avec le 1er  prix en individuel des 3e  pour Juliette Lüthi et vingt-neuf lauréats sur les cinquante primés.

Pour les terminales, Clélie Thomas-Suhner se voit décerner le 1er  prix en individuel et dix lauréats sur dix primés.

La cérémonie de remise des prix a eu lieu le 22 mai dans les Grands Salons de l’Hôtel de ville de Nancy en présence du préfet de Meurthe-et-Moselle, de la présidente du Conseil départemental, du maire de Nancy, et de deux députés.

Ces récompenses ont été remises par Jean-Pierre Pesson, président du comité d’organisation du CNRD de Meurthe-et-Moselle. A noter la présence et l’échange avec un ancien déporté Stéphane Lewandowski, âgé de 96 ans.

Le mercredi 25 mai, les lauréats sont allés se recueillir autour du Mémorial d’Alsace-Lorraine de Schirmeck et du camp de concentration du Struthof où ils ont déposé une gerbe.

Le portrait du Président fondateur dévoilé !

En marge des festivités du 150ème anniversaire de notre Association, le portrait de Henri de Bouvier, notre Président fondateur, à été dévoilé samedi 21 mai 2022 .

Un groupe d’anciens élèves, membres du Comité, ont mis un visage sur un nom après plusieurs mois de recherche !

Le portrait a été dévoilé par Monsieur le Sénateur Jean-François HUSSON  (promo M1978), et Monsieur le Maire de Heillecourt Didier SARTELET (promo  M1973) aux côtés du Président actuel Didier MION  (promo M1978).

Plus de détails sur l’histoire de la création de l’association dans le prochain bulletin, fin juin.

De Saint Sigisbert à Compostelle : Jacques Cuny porté par l’oubli

Jacques Cuny vers la vie d’après

Jacques Cuny a fait sienne cette citation de l’Académicien et marcheur, Jean-Christophe Rufin. 

Bac littéraire en poche, décroché au lycée Saint-Sigisbert, Jacques Cuny poursuit ses études à la faculté d’Histoire de Nancy. Il s’y arrêtera un an avant de bifurquer vers la restauration. Il passe un BTS à l’école hôtelière de Strasbourg. S’ensuit un premier poste dans un quatre-étoiles en Suisse. Il y fera ses armes pendant un an. Chef de rang, il enchaîne sur un étoilé Michelin belge.

Il s’y consolide pendant un an et demi avant de traverser l’Atlantique pour travailler aux États-Unis. Cette expérience américaine durera quatre ans. Jacques revient à Nancy en 2004 et pose ses valises. En mai 2005, on le croise à l’hôtel de la Reine, place Stanislas. Son premier emploi en France.

Il s’y installera un an et demi avant d’effectuer un crochet de quatre mois par la Maison dans le Parc, la table voisine de l’hôtel de la Reine. Le gaillard a la bougeotte.

Il a à l’esprit d’ouvrir son propre restaurant. Ce sera le « Cul-de-poule », en vieille ville, qu’il rebaptisera en 2008 « L’Arsenal ».

Fils de restaurateurs, Jacques Cuny a mis les voiles après des années à diriger son propre établissement à Nancy. L’Arsenal revendu, il a chaussé des godillots et entrepris de rallier Saint-Jacques-de-Compostelle. Une traversée solitaire de 2 000 kilomètres pour se désencombrer

Jacques Cuny a grandi dans les restaurants et au rythme des services. Des années exténuantes dont il se libère en marchant sur les chemins de Compostelle.

Ce ne sera pas un aller sans retour. Mais, pour l’instant, Jacques Cuny a mis les bouts. Il est allé se faire voir ailleurs. Loin, en dehors de sa ville de Nancy qui l’a vu naître, grandir dans les jambes de ses parents et des clients du « Petit Cuny ». Une institution familiale de la Cité des Ducs. On allait chez « Cuny », comme on se rendait chez des amis sincères. Généreux, affable, opiniâtre, Jacques est le digne héritier de cette dynastie d’aubergistes. Mais le métier éreinte, essore, vous mange. À 48 ans, Jacques Cuny a donc décidé de prendre ses distances avec les horaires à rallonge et les tracas du patron. En janvier dernier, il a revendu « L’Arsenal », une affaire personnelle dont il avait bâti la réputation pied à pied, jour après jour, avec son indéfectible sens des accords et de l’accueil.

Puis, avril est venu et Jacques est parti. Il a pris la route le 4, seul, appuyé sur son bâton de pèlerin, un sac de douze kilos suspendu à ses épaules. Départ de la vieille ville de Nancy, son terrain de jeu depuis l’enfance. Bénédiction à la basilique Saint-Epvre, son sémaphore depuis toujours. Le marcheur aime les symboles, mais aussi la sérénité et le silence des chapelles. « Je ne suis pas un mystique, mais cela me fait du bien », dit-il sobrement. De Nancy, il a rejoint Toul. 28 kilomètres dans les pattes. Un court avant-propos à son aventure. Car Jacques a prévu d’engloutir 2 100 kilomètres en à peine plus de trois mois, au rythme d’une vingtaine de bornes par jour, sans grand confort.

Pour son premier périple, le voyageur a, en effet, choisi de rallier directement Saint-Jacques-de-Compostelle. « Je ne sais pas faire dans la demi-mesure », s’amuse-t-il en ce mois de mai, déjà à six cents kilomètres au sud de la Lorraine. Il s’est accordé une pause d’une journée. Jacques baguenaude d’un pas léger. Ses semelles foulent le passé. Son esprit gambade, survole les prairies. Jacques a fait sienne cette citation de l’Académicien vagabond, Jean-Christophe Rufin : « En partant pour Saint-Jacques, je ne cherchais rien et je l’ai trouvé. »

La brise souffle la poussière. L’exploit sportif n’est pas l’essentiel. Jacques ne court pas après la performance, mais après un besoin de prendre le large, de s’éprouver mentalement et physiquement. De retrouver des sensations perdues. De s’assainir. De se dénouer dans l’effort. De redécouvrir l’ennui, l’imprévisible, l’aléa et l’extraordinaire. Jacques est un contemplatif. La marche est son véhicule. L’histoire une passion.

« Mais je ne suis pas complètement parti de la restauration, j’aime mon métier, j’aime les gens, c’est dans l’ADN familial, raconte-t-il. L’idée, c’est aussi de faire une pause pour prendre le temps de réfléchir à l’avenir. Je fais en sorte de rester dans l’instant présent, bien sûr, mais je pense à la suite, à un nouveau concept. Quand je reviendrai, ce sera le moment de se projeter à nouveau. » D’ici là, il y aura quelques rencontres, peut-être des amitiés, peut-être un point de non-retour… « Je ne crois pas. Je suis entier. J’atteins mon objectif et après je sais que je passerai à autre chose », affirme Jacques Cuny, porté par le vent de l’oubli, mais non par l’amnésie. Ultreïa !

Léopold BARBIER, ancien de la Malgrange, arbitre de Foot.

Léopold Barbier (arbitre) : « Un sentiment d’insécurité de plus en plus grand »

Arbitre en Régional 3 depuis 2017 et président de l’UNAF 54 (association qui fédère et accompagne plus de 14.000 arbitres en France), Léopold Barbier évoque l’inquiétude grandissante des hommes au sifflet face à la flambée d’incidents sur les terrains

Léopold Barbier (à gauche) arbitre

Léopold Barbier, avez-vous, vous-même, constaté une détérioration du climat sur et en dehors du terrain depuis le début de saison ?

Oui, je l’ai constaté. En tant qu’arbitre mais aussi comme passionné car j’assiste à beaucoup de matches en spectateur. Depuis la fin du Covid, les comportements sont de plus en plus débridés et les faits de plus en plus graves. Souvent, les supporters en sont à l’origine car ils enveniment les choses.

C’est un phénomène nouveau…

Oui et comme nous sommes au niveau amateur, il n’y a pas de tribune ou de dispositif de sécurité, comme les chez pros, pour créer un rempart. Un geste ou un chambrage de spectateur peut faire dégénérer un match. Du coup, les arbitres nourrissent un sentiment d’insécurité de plus en plus en grand.

Avez-vous été confronté à un fait de violence de cette nature cette saison ?

Non pas cette saison, mais il y a quelques années. À l’époque, j’avais eu de la chance d’être bien accompagné. L’arbitre est au cœur du jeu. Il tente de faire de son mieux. Quand ça nous arrive, c’est un tremblement de terre. On se remet profondément en question. C’est très déstabilisant. Car nous sommes des partenaires du jeu. Nous ne sommes pas là pour brider.

Êtes-vous inquiet ?

Oui. Il y a une gradation dans les comportements des joueurs et des supporters. Plusieurs fois cette saison, des arbitres nous ont relaté des hurlements de joueurs et d’entraîneurs qui viennent frapper dans la porte de leurs vestiaires, parfois jusqu’à la défoncer. On se dit que la prochaine fois, ce sera l’arbitre qui prendra les coups. Avec les matches à enjeu de fin de saison, la pression va encore s’accentuer. Il y a la crainte d’un incident encore plus grave.

La conséquence de cette violence, c’est que le nombre d’arbitres fond à vue d’œil…

C’est compliqué de fidéliser. Une bonne partie des nouveaux venus ne vont pas au bout de la première saison. Récemment, une jeune arbitre récemment promue qui officiait dans un match de jeunes, a assisté à une bagarre générale. Cela peut dégoûter du foot. Il faut avoir le cuir épais.