Inutile de lui présenter la cartographie des établissements nancéiens, Nicolas Meyer est incollable sur le sujet : le Sacré Cœur, Saint- Do, Saint-Léon, La Malgrange, tous ont nourri son parcours au cœur de l’enseignement privé. Et pour compléter la liste, Notre-Dame-Saint-Sigisbert s’affiche désormais au tableau.
Mais pour tout avouer, cette rentrée n’est pas si anodine. Nommé aujourd’hui à la tête de l’établissement, cet agrégé en lettres, père de trois grands enfants, a parcouru les couloirs à l’heure des années lycées. Forcément, il connaît. Il reconnaît. Alors, pour ce retour aux sources, il souhaite le faire dans la continuité de ce qui a été fait jusqu’à maintenant. « Je privilégie la douceur à l’idée de tout bouleverser, avec des projets à développer autour d’un questionnement global : comment faire pour que les élèves soient associés à la vie de l’établissement ? Comment les accompagner pour être de futurs adultes responsables ? ».
Ce questionnement s’inscrit dans la continuité d’une philosophie initiée il y a trois ans : « directeur d’un ensemble scolaire à Dijon, il me tenait à cœur d’intégrer cette notion de responsabilité à travers des actions concrètes. Nous avons par exemple créé un conseil de vie lycéenne. Les élèves avaient un budget confié et ils devaient gérer et animer l’association ».
« Apprendre aux jeunes de ne pas avoir peur de l’avenir »
Donner aux élèves des espaces de responsabilité est le fil conducteur de son parcours de chef d’établissement. « Avant même de transmettre des savoirs, notre première mission est d’apprendre aux jeunes à ne pas avoir peur de l’avenir, les aider à se projeter, à oser, à accepter l’erreur ». Cette vision est une porte ouverte pour construire les adultes de demain. « L’école est un lieu d’intelligence et de tolérance, un lieu où l’humain et le collectif sont au cœur de belles réussites et de beaux projets. Notre défi est de cultiver notre capacité à grandir ensemble ».