La Nancéienne Clara Martin prend la tête de la communication de la mairie

Est Républicain  19 janvier 2021
« Depuis le 15 décembre, Clara Martin est la nouvelle directrice de la communication de la mairie de Nancy. L’ancienne élève de Saint-Sigisbert s’est forgée une solide expérience à l’étranger et à Paris avant de revenir sur ses terres. Portrait.

 

« Expliquer ce que l’on fait et pourquoi on le fait », c’est une partie des missions de la nouvelle « dircom’» de la ville de Nancy. Cela fait tout juste un mois que Clara Martin a pris ses fonctions à ce poste stratégique. Prendre en charge la direction de la communication d’une ville de la taille de Nancy n’est pas une mince affaire. Mais elle peut s’appuyer sur des années d’une carrière tournée vers les relations presse et la communication externe.

Clara Martin n’a pas découvert Nancy le mois dernier, puisqu’elle y a grandi. Après les années collège et lycée à « Sigis’», elle intègre une classe prépa au lycée Poincaré, avant de filer dans une école de commerce à Reims. Mais le budget, les comptes, la finance, ce n’est pas vraiment son truc. « J’ai eu très tôt une appétence forte pour la communication, les relations presse et publiques, et j’ai su que j’évoluerai dans ce domaine ».

De Berlin à Paris

Après quatre ans d’école de commerce, elle ressent le besoin de s’évader. Clara Martin est très lucide sur son parcours, « je sais que j’ai eu la chance de grandir dans un milieu privilégié. Et après avoir navigué quatre ans dans ce milieu très formaté, j’ai eu envie d’autre chose ». Une opportunité de stage de fin d’études s’ouvre alors… à Berlin. Six mois au sein d’une start-up berlinoise vont déboucher sur une embauche et pendant trois ans, la Nancéienne a emmagasiner une grande expérience.

Elle ira ensuite poursuivre sa carrière à Paris, d’abord au sein du cabinet d’Olivier Schrameck, qui était alors président du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), puis chez Europe 1 et enfin à la Banque de France. Vient alors le temps de quitter la capitale. « J’avais une envie très forte de retrouver une vie plus sereine, et de travailler sur des enjeux plus locaux ». La vie la ramène alors… à Nancy. Sa ville.

En lien quotidien avec le maire

Elle décroche tout d’abord un poste chez RTE (Réseau de transport d’électricité), et elle suit en même temps avec attention la campagne de Mathieu Klein, on est en plein cœur des élections municipales dont les deux tours ont été séparés de plus deux mois en raison de la crise sanitaire. « J’aimais les messages et le projet portés par son équipe, quand le poste a été ouvert, je n’ai pas hésité longtemps avant de postuler », confie-t-elle.

J’écoute, j’observe et je traduis.

En lien quotidien avec Mathieu Klein, l’équipe municipale et les services, Clara Martin doit rendre visible et lisible l’action de la Ville auprès des médias et du grand public. « J’écoute, j’observe et je traduis », résume-t-elle. « Tout est question d’échange ».

La jeune élève de Saint-Sigis imaginait-elle un jour occuper un tel poste place Stanislas ? Elle regarde dans le rétro avec humilité. « Mes parents sont fiers, sourit-elle. J’espère simplement être utile à mon poste. Je travaille avec une équipe hyper enthousiaste, motivée, qui a le sens du service public et de l’engagement placé très haut. Quant à moi, je compte comme toujours, porter les choses avec le cœur ».

Commémoration du 60e anniversaire du décès d’Étienne Drioton

Étienne Drioton (1889-1961)

Est Républicain, 18 janvier 2021

L’éminent égyptologue est enterré dans le caveau familial au cimetière de Villers-lès-Nancy. Un hommage lui a été rendu ce week-end lors des offices. Une gerbe sera déposée le 23 janvier sur la tombe. Pour marquer cet anniversaire, une exposition aura lieu en octobre.

En octobre 2021, au château M me-de-Graffigny et au Domaine de l’Asnée, une exposition sera consacrée au chanoine Drioton.

Le 17 janvier 1961, l’éminent égyptologue lorrain Étienne Drioton est décédé à Montgeron (Essonne). C’était il y a 60 ans. Ses parents, venant de Bourgogne du côté paternel et de Moselle du côté maternel, ont d’abord habité au 82, rue Stanislas à Nancy dans la maison où est né Étienne Drioton, le 21 novembre 1889. Ils tenaient une librairie religieuse à Nancy sur deux sites : 4, quai Claude-le-Lorrain et place Stanislas.

Ils ont habité ensuite à Villers-lès-Nancy, rue de l’Abbaye-de-Clairlieu de 1895 à 1936. Pendant ces 41 ans, Étienne Drioton a donc, dès l’âge de 6 ans, vécu à Villers. D’ailleurs, certains Villarois s’en souviennent encore.

Il a connu une carrière prestigieuse au service de Dieu et de la science à travers un parcours professionnel, culturel et social très riche qu’il a développé comme professeur à l’Institut catholique de Paris (il rédigea une grammaire égyptienne à l’intention des élèves de l’année scolaire 1920-1921), au musée du Louvre en tant que conservateur adjoint au département des antiquités égyptiennes, et, surtout, en Égypte de 1936 à 1952, en qualité de directeur général du service des antiquités égyptiennes au Caire.

De retour en France, il assure la présidence de la société française d’Égyptologie et a été professeur au Collège de France. Ses études ont contribué à faire avancer la science sur des sujets comme l’archéologie et l’égyptologie et dans des domaines jusqu’alors inexplorés : la cryptographie égyptienne, le théâtre égyptien, les scarabées par le déchiffrement des inscriptions gravées.

Exposition en octobre à Graffigny et à l’Asnée

Après des obsèques solennelles célébrées le 23 janvier 1961 à la cathédrale de Nancy, le chanoine Étienne Drioton a été inhumé dans le caveau familial au cimetière de Villers-lès-Nancy. Un hommage lui a été rendu ce week-end lors des offices des trois églises de la paroisse du Bon-Pasteur.

Un dépôt d’une gerbe sur la tombe du chanoine, en délégation restreinte et dans l’intimité, tout comme le chanoine a été inhumé dans l’intimité, devrait avoir lieu le samedi 23 janvier, à 11 h.

Et pour célébrer ce 60e anniversaire, le Cercle scientifique Étienne-Drioton, présidé par Jean-Marie Voiriot, présentera du 2 au 17 octobre 2021 au château Mme -de-Graffigny et au Domaine de l’Asnée, une exposition sur le thème « Étienne Drioton éminent égyptologue lorrain ».

Ancien élève de La Malgrange, médecin et Maire de Heillecourt (54), Didier Sartyelet montre l’exemple

Didier Sartelet, 66 ans, maire de Heillecourt, ancien élève de La Malgrange promo 1974 a reçu ce mardi sa première injection. Parce qu’il est aussi médecin généraliste : « Il faut passer à l’offensive avec la vaccination », martèle l’élu.

Le maire de Heillecourt, Didier Sartelet, ancien Malgrangien  se fait vacciner à Nancy

Il ne s’en cache pas. Au regard de la crise, il plaidait non pas pour un couvre-feu avancé à 18 h mais pour un reconfinement total couplé à une campagne de vaccination intensive. Didier Sartelet, le premier magistrat de Heillecourt, était en tout cas au rang des signataires de la lettre ouverte des maires du Grand Nancy appelant il y a quelques jours à l’accélération de la campagne de vaccination. Ce mardi, il est aussi devenu un des premiers maires de France à se faire vacciner au sein de l’unité ouverte par le CHRU à la Tour Marcel Brot. Et pour cause : Didier Sartelet est aussi, à 66 ans, médecin généraliste dans sa commune. Et c’est à ce titre qu’il a été contacté lundi. « Je me suis inscrit immédiatement. Me faire vacciner était dans la droite ligne du combat que je mène depuis le début de cette pandémie. Il faut arrêter de se sentir comme dans une ville assiégée par la maladie, sur la défensive. Le vaccin est l’arme qui nous permet de passer à l’offensive ».

« Une question de bon sens »

Alors bien sûr, Didier Sartelet, en première ligne, espère se protéger : « Je suis passé à travers les gouttes. Mais ça pourrait ne pas durer. J’ai des patients qui ont respecté les gestes barrières et qui ont été contaminé on ne sait pas comment ». Mais s’il s’est fait vacciner, c’est aussi pour montrer la voie : « C’est une question de bon sens, c’est ce qui permet d’obtenir une immunité collective. Au lieu de tergiverser sur la part des Français refusant le vaccin, on aurait mieux fait de permettre dès le départ à tous ceux qui le souhaitaient de le recevoir ».

D’ailleurs, Didier Sartelet est prêt, en liaison avec les autorités et si l’approvisionnement le permet, à transformer le centre de test organisé sur sa commune en unité de vaccination. Ce centre, toujours en activité, avait été organisé dès la mi-novembre par le maire-médecin qui avait fédéré autour de lui les professionnels de santé locaux. »

Les anciens élèves de La Malgrange et Saint-Sigisbert n’en sont pas à leur première épidémie

Jarville-la-Malgrange

Le 153e bulletin des anciens de La Malgrange-Bon Secours et de Notre-Dame Saint-Sigisbert est sorti. Des membres de l’association mettent à profit ce temps de semi-confinement pour poursuivre leur travail d’archivage. 

Le président Didier Mion. Photo ER

En cette période de crise sanitaire, Michel Henry, ancien élève, puis professeur se souvient de son premier « confinement » au collège de La Malgrange de 1957-1958, pour cause de grippe asiatique. Plusieurs mois « enfermés » dans l’école et pas un malade. « Nous étions peu au courant des actualités. Lorsque se produisait un événement important, le père Gury nous faisait écouter les informations au réfectoire, le soir. C’est ainsi que nous avons appris le lancement du premier Spoutnik en octobre 1957. Mais, ce n’est que plus tard que nous eûmes connaissance de l’épidémie de grippe asiatique et de ses milliers de morts. »

Bien que n’ayant pu organiser de réunion, le comité de l’association des anciens de La Malgrange-Bon Secours et de Notre-Dame Saint-sSigisbert continue néanmoins ses activités habituelles, en télétravail. C’est ainsi que le bulletin n°153 vient de sortir il y a quelques jours, à un peu plus de 1.000 exemplaires en version numérique et environ 250 en version papier pour les plus anciens.

Coup de pouce aux étudiants

Comme chaque année l’association a également attribué des bourses étudiantes destinées à épauler les jeunes bacheliers dans leur parcours post-bac.

Plongés dans les souvenirs. Les membres du comité mettent à profit cette période très compliquée pour scanner des centaines de photos anciennes stockées dans les locaux de l’association à La Malgrange. Elles sont ensuite réparties entre La Malgrange et Saint-Sigisbert, l’amicale des anciens regroupant les élèves des deux écoles, puisqu’à l’origine elles ne formaient qu’une seule identité sous la dénomination d’« Institution de La Malgrange ».

Tournés vers 2022

Le président, Didier Mion et le comité, pensent aussi à l’avenir et réfléchissent à un projet important : les 150 ans de l’association en 2022, avec à la clé une belle et grande fête.

Pour se procurer la version numérique du dernier bulletin, ou si vous êtes en possession d’anciennes photos et/ou de documents :
contact@malgrangesigis.fr

Hélène Rossinot primée par l’Académie de médecine

Spécialisée en santé publique et médecine sociale, la jeune médecin de Nancy, ancienne élève de Saint Sigisbert, est parvenue à mettre en lumière le rôle méconnu et obscur de l’aidant. Sa souffrance, ses angoisses.

Hélène Rossinot: « Je suis ultra-émue par ce prix décerné par des pairs, qui le plus souvent récompensent des travaux de pointe concernant les patients » 

La Nancéienne Hélène Rossinot, médecin spécialisée en santé publique et médecine sociale, vient d’être distinguée par l’Académie nationale de médecine, pour ses travaux militants, sur la condition de l’aidant. Ce prix reconnaît le rôle de l’aidant, dans un pays, qui comme d’autres dans le monde occidental, a construit sa médecine en la centrant sur la personne aidée. La fille de Françoise et André Rossinot, s’est rapidement fait un prénom avec son livre « Aidants ces invisibles », paru aux éditions de l’Observatoire. « Je suis ultra-émue par ce prix décerné par des pairs, qui le plus souvent récompensent des travaux de pointe concernant les patients », explique Hélène Rossinot.

Le rôle de l’aidant entre dans le champ médical

Cette reconnaissance de l’Académie de médecine salue aussi l’entrée dans le champ médical du rôle de l’aidant. Les proches qui aident au quotidien un conjoint un enfant, un parent malade, vieillissant ou victime d’un handicap méconnaissent souvent leur rôle, ou cachent la charge qu’ils endurent. « C’est donc aux soignants d’aller vers les familles, pour s’intéresser aux conditions de vie des aidants, qui ne doivent pas être vus uniquement comme des sources d’informations ». Dans son ouvrage, qui reprend les travaux de sa thèse de médecine, avec aussi beaucoup de témoignages d’aidants, Hélène Rossinot, rappelle qu’être proche des personnes vulnérables, rend aussi fragile, génère du stress, de la fatigue et des pathologies diverses liées à l’épuisement ou à la charge psychologique

Extrait de l’Est Républicain, 11 novembre 2020