Didier Sartelet, 66 ans, maire de Heillecourt, ancien élève de La Malgrange promo 1974 a reçu ce mardi sa première injection. Parce qu’il est aussi médecin généraliste : « Il faut passer à l’offensive avec la vaccination », martèle l’élu.
Il ne s’en cache pas. Au regard de la crise, il plaidait non pas pour un couvre-feu avancé à 18 h mais pour un reconfinement total couplé à une campagne de vaccination intensive. Didier Sartelet, le premier magistrat de Heillecourt, était en tout cas au rang des signataires de la lettre ouverte des maires du Grand Nancy appelant il y a quelques jours à l’accélération de la campagne de vaccination. Ce mardi, il est aussi devenu un des premiers maires de France à se faire vacciner au sein de l’unité ouverte par le CHRU à la Tour Marcel Brot. Et pour cause : Didier Sartelet est aussi, à 66 ans, médecin généraliste dans sa commune. Et c’est à ce titre qu’il a été contacté lundi. « Je me suis inscrit immédiatement. Me faire vacciner était dans la droite ligne du combat que je mène depuis le début de cette pandémie. Il faut arrêter de se sentir comme dans une ville assiégée par la maladie, sur la défensive. Le vaccin est l’arme qui nous permet de passer à l’offensive ».
« Une question de bon sens »
Alors bien sûr, Didier Sartelet, en première ligne, espère se protéger : « Je suis passé à travers les gouttes. Mais ça pourrait ne pas durer. J’ai des patients qui ont respecté les gestes barrières et qui ont été contaminé on ne sait pas comment ». Mais s’il s’est fait vacciner, c’est aussi pour montrer la voie : « C’est une question de bon sens, c’est ce qui permet d’obtenir une immunité collective. Au lieu de tergiverser sur la part des Français refusant le vaccin, on aurait mieux fait de permettre dès le départ à tous ceux qui le souhaitaient de le recevoir ».
D’ailleurs, Didier Sartelet est prêt, en liaison avec les autorités et si l’approvisionnement le permet, à transformer le centre de test organisé sur sa commune en unité de vaccination. Ce centre, toujours en activité, avait été organisé dès la mi-novembre par le maire-médecin qui avait fédéré autour de lui les professionnels de santé locaux. »